Politique : Après les régionales, les candidats et élus ont-ils gardé un lien avec les électeurs ?

Le titre de cet article résume la micro-enquête que B25000.net a mené.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une fois passé le second tour des élections régionales, les candidat(e)s et élu(e)s franc-comtois font pâle figure sur le web. Pire, certain(e)s ont déserté les réseaux investis quelques semaines plus tôt.

A commencer par la présidente de région (PS), Marie-Guite Dufay, [dont le compte Twitter->http://twitter.com/mgdufay] reste désespérément inactif depuis le 26 mars.

Plus inquiétant, le nom de domaine qui a servi au site de campagne – marieguitedufay.fr – [est à nouveau disponible à l’enregistrement->https://twitter.com/Besacontin/statuses/15055278745]. Comprendre que n’importe qui peut désormais le réserver et l’utiliser pour, par exemple, le rediriger vers un site… « pour adultes ».

Christophe Grudler (tête de liste MoDem en Franche-Comté) n’était pas présent sur Twitter. Seul un compte « @franchecomtedemocrate » avait été créé durant la campagne sur le site de microblogging.

Depuis, l’ex-candidat ne semble toujours pas enclin à vouloir « gazouiller ». La tête de liste du Doubs, Philippe Gonon (@philippegonon sur twitter), reste toutefois connecté.

Du côté du FN et de l’UMP, c’est le calme plat : aucun signe de la présence d’un élu local sur Twitter. Sont uniquement présents les jeunes UMP, des militants ou des ex-membres de l’équipe de campagne du candidat Joyandet chargés de veiller sur les discussions.

Comme le fait remarquer un écologiste (sur Twitter évidemment), le site [de la mystérieuse association « écologie en Franche-Comté »->http://www.lepost.fr/article/2010/03/19/1995923_elections-regionales-un-mysterieux-logo-ecolo-sur-les-professions-de-foi-du-candidat-ump-alain-joyandet.html] est toujours en ligne… mais totalement inactif. « CQFD » serait-on tenté d’ajouter.

En revanche, le bon point est mérité pour Europe Écologie dont le compte est resté actif et est toujours alimenté (@eefranchecomte) même si la tête de liste régionale – Alain Fousseret (depuis vice-président du conseil régional) – twitte très rarement depuis le second tour (@fousseretalain).

On notera toutefois que les militants et sympathisants de ce parti sont particulièrement actifs sur les réseaux sociaux et ce, que ce soit en Franche-Comté ou dans les autres régions.

Dans [la liste des personnalités politiques comtoises présentes sur Twitter->http://twitter.com/blogbesancon/politique-comtoise], on note que l’écologiste est une exception car parmi tous les vice-présidents qui ont créé un profil sur le site, la quasi-totalité ne s’en sont jamais servis.

Durant cette petite enquête, nous n’avons pas trouvé la moindre trace des autres candidats ou leurs proches sur Twitter. Pour rappel, en Franche-Comté, il y [avait 12 listes durant ses élections->http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lections_r%C3%A9gionales_fran%C3%A7aises_de_2010#Franche-Comt.C3.A9].

Alors que penser du discours créé artificiellement durant la campagne électorale sur les réseaux sociaux puis de l’abandon du fil de discussion une fois l’échéance passée ?

Coup de jeunisme opportun pour séduire les jeunes et espérer glaner quelques voix ? Pâle copie de l’esprit de campagne façon Obama ?

Une chose est sure, avec l’avènement des réseaux sociaux, les élus doivent revoir leur plan média et se dire que mener une campagne ne dure plus quelques semaines.

C’est désormais tout au long d’un mandat, durant plusieurs années, qu’il faut séduire les électeurs qui décideront le moment venu de renouveler ou d’accorder leur confiance à un(e) candidat(e).

Il faut pour cela discuter sans filets avec eux et oser briser les codes établis d’une communication politique formatée mais complètement dépassée.

Les élus ont-ils réellement pris en compte l’évolution du comportement de ces électeurs ?

Rien n’est moins sur…

ml ph